Astronomie : ouverture de la chasse aux astres

Quand vous êtes réveillé tôt (5 à 6H du matin), que votre sommeil a été bercé par un vent terrible à décorner les boeufs, et que vous faîtes l’erreur d’ouvrir les volets et de regarder le ciel, le coeur s’emballe devant le spectacle offert par les cieux. Aussi on s’empresse de trouver un appareil photo et on tente de capturer cet instant…

Astro : ciel du 11 novembre 6h

E-M5 : ISO 1000, focale 12mm, ouverture f/2, obturation 3.2s

Décryptons un peu cette photo (cliquez pour l’agrandir). On peut y reconnaître :

  • un peu dessous le centre de la photo, la constellation d ‘Orion,
  • en haut et légèrement à gauche, le gros point brillant est Jupiter qui évolue actuellement dans la constellation des Gémeaux,
  • en bas à gauche c’est Sirius dans la constellation du Grand Chien,
  • à droite juste au dessus des arbres un amas d’étoiles : ce sont les Pléïades,
  • en haut et à droite le mur de ma maison : ben oui, je venais juste de me lever.

Faut-il un matériel « de fou » pour faire une telle photo? Non. Pour tout dire, c’était un test, ne sachant pas du tout comment allait se comporter cet hybride qu’est l’Olympus E-M5.

  • J’ai utilisé un trépied mais j’aurais pu poser l’appareil sur la table et le caler avec des livres.
  • J’étais en priorité ouverture (mode A ou Av selon les marques), avec le diaphragme le plus ouvert possible (les chiffres les plus bas, ici f/2).
  • La mise au point a été faite manuellement, espérer voir l’appareil effectuer une mise au point correcte dans le noir complet en ciblant des étoiles situées à plusieurs années lumières…. c’est faire preuve d’optimisme.
  • J’ai pris la photo avec le retardateur, tout simplement, pour diminuer au maximum les vibrations.
  • J’ai laissé le mode « atténuation du bruit longue pose » activé, j’aurais très bien pu faire autrement.

Parenthèse technique fermée.

Bref, que de belles choses. Il fallait donc aller voir d’un peu plus près tout en sachant qu’à une heure aussi tardive, puisqu’il était 6H du matin, il était inutile de sortir le télescope (il n’aurait jamais eu le temps de se mettre en température avant le lever du Soleil). Je suis donc passé à un objectif totalement improbable dans cette utilisation du fait de ses caractéristiques : un Olympus M.Zuiko Digital ED 75‑300mm 1:4.8‑6.7 II (pour les curieux). Je cible Orion, juste dessous la ceinture et hop, la nébuleuse d’Orion (également connue sous le nom de M42) bien visible en recadrant un peu :

Nébuleuse d'Orion - M42

E-M5 : ISO 1600, focale 300mm, ouverture f/6.7, obturation 1s

Et le tout en pleine ville, ce qui en dit long sur la qualité du ciel à ce moment là!

Bien sûr je suis allé encore un peu plus loin.

Nébuleuse d'Orion - M42

Canon 7D : ISO 3200, focale 390mm, ouverture f/5.6, obturation 0.6s

Mais là j’ai atteint les limites de mon matériel du fait de la sensibilité élevée (ISO 3200), du temps de pose trop long pour cette focale ce qui se traduit par des étoiles pas totalement rondes, sans compter les problèmes de stabilité pour cause de vent qui faisait vibrer les jambes du trépieds.

J’ai bien tenté de prendre Jupiter, mais à une telle focale on ne voit que des points brillants : un gros, la planète, entouré de plusieurs plus petits que sont ses satellites.

Je suis donc revenu à quelque chose de plus classique et vous offre, pour terminer, 5 minutes de temps de pose face à Jupiter, Orion et Sirius, les reconnaitrez-vous?

Astro : filé d'étoiles de 5 min

E-M5 : ISO 640, focale 12mm, ouverture f/6.3, obturation 300s

Ben oui ça fait des traits, on parle de filé d’étoiles. A votre avis, ces traits sont dus à quoi? A la rotation de la Terre? Au mouvement des étoiles?

 

One thought on “Astronomie : ouverture de la chasse aux astres

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