Les chanteuses de l’été arrivent enfin!

C’est qu’elles commençaient à se faire attendre. J’avais déjà entendu une seule cigale dans le jardin cette année, c’était le week-end dernier, et encore ça n’a pas duré très longtemps.

C’est toujours la même histoire : des éclaireuses sortent avant les autres, suivies de près par toute la troupe. Mais cette année la troupe se fait attendre. Allez savoir si cela s’explique seulement par les conditions climatiques particulières, ou si la prolifération locale des pies et des moineaux y est pour quelque chose aussi!

Alors que j’étais patiemment entrain de passer en revue tous les brins d’herbe du jardin à la recherche d’un sujet à photographier, un mouvement a attiré mon attention : elle était là, elle sortait de l’ombre, son ascension l’avait trahi : une belle larve de cigale. Il s’agit ici de l’espèce la plus grosse de nos contrées, la cigale commune, ou plébéienne (Lyristes plebejus, Hemiptera).

Lyristes_plebejus_larve

E-PL5 : ISO 200, focale 60mm, ouverture f/2.8, obturation 1/500s

Elle venait tout juste d’atteindre le haut de ce poteau quand elle a décidé de redescendre sans changer de direction : le « tout droit », la larve connait!

Lyristes_plebejus_larve

E-PL5 : ISO 200, focale 60mm, ouverture f/8, obturation 1/250s

Elle a par la suite encore changé d’avis et s’est remise à escalader le poteau : visiblement ce support ne lui convenait pas. Elle a donc décidé de suivre une fissure tel un alpiniste chevronné.

Lyristes_plebejus_larve

Reflex Canon APS-C : ISO 400, focale 100mm, ouverture f/8, obturation 1/250s

Puis a tenté de rattraper un escargot déjà rentré chez lui.

Lyristes_plebejus_larve

Reflex Canon APS-C : ISO 400, focale 100mm, ouverture f/8, obturation 1/250s

Devant tant d’incohérences, je me suis écarté, pensant que ma présence l’empêchait de trouver une place acceptable pour réaliser sa métamorphose.

Malheureusement, en m’écartant j’ai bien remarqué la pie qui, depuis le début ou presque m’épiait. 10 minutes plus tard il n’y avait plus de larve de cigale, il n’y avait plus de pie non plus.

J’ai bien trouvé quelques exuvies en parcourant le jardin.

Lyristes_plebejus_exuvie

E-PL5 : ISO 200, focale 60mm, ouverture f/8, obturation 1/160s

J’ai bien vu les restes du système respiratoire de la larve : les filaments blancs (d’anciennes trachées) étirés vers l’extérieur de cette peau (on parle de tégument chez les insectes) larvaire recouverte de terre. Mais malgré les 4 exuvies trouvées dans le jardin, aucun chant de cigale aujourd’hui, ni aucune métamorphose observée directement!

Pour la voir adulte et entendre son chant, il va falloir encore patienter.

 

 

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